Le Bar Bichette améliore la marge

Comment augmenter son revenu en production cidricole ? En boostant ses marges via une guinguette, comme « Les vergers de Trévignon » à Trégunc.

Installés en 2016 sur dix hectares achetés à Trégunc et La Foret Fouesnant, Renaud Boutet et Caroline Gestin y plantent des pommiers à cidre. Pour cet ancien officier de la marine marchande et sa compagne infirmière, une nouvelle vie professionnelle commence. Premières années bien remplies : entretien des vergers, installation des locaux techniques de la cidrerie et du magasin de vente directe, mise en place des circuits de vente. Malgré un bon décollage de l’activité, un petit vent d’amertume gagne Renaud : « en agriculture, si l’on ramène les gains aux heures passées, il ne reste pas grand-chose ». Le couple décide de monter une guinguette pour mieux valoriser ses produits.

La demande des clients

« Les clients de la cidrerie voulaient pouvoir prendre un verre sur place, l’endroit est bucolique et plait aux familles ». Alors que germe l’idée du bar, l’indisponibilité de bouteilles sur le marché oblige le couple à mettre le cidre en fûts inox, pour la vente à la pression. C’est le déclic. Ils décident de créer le « Bar Bichette ». Conscients du surcroît de travail à venir, ils créent une SARL familiale de quatre associés, avec Fanny et Max, le frère et la belle-sœur de Renaud, eux-mêmes producteurs de bière locale, Eté 2023, le « bar bichette »  existe juridiquement, la licence 4 décrochée. « Un parcours administratif et de formation qui prend du temps ».

Doper la marge

« Avec ce bar, on valorise mieux nos produits. Economiquement et socialement on s’y retrouve. 3€ le verre de cidre, c’est mieux que la bouteille vendue au même prix à l’extérieur ». Soirées concert, diffusion de matchs, planches avec produits locaux… les clients affluent. « Ça nous a étonné que la clientèle soit si locale, familiale. Ils apprécient l’endroit, la basse-cour plait aux enfants… ». Le dépôt de pain et légumes ramènent une clientèle supplémentaire. Pour sa première saison estivale, le « bar bichette » a fait le plein, dans cette région prisée des touristes.  Il reste ouvert à l’année, mais en horaires restreints. « Il faut rester vigilant sur la rémunération des heures passées au bar », met en garde Renaud, toujours attentif à la rentabilité des activités.

“ Il faut rester vigilant sur la rémunération des heures passées à la nouvelle activité ”